Numéro |
Thérapie
Volume 59, Numéro 5, Septembre-Octobre 2004
Huitième Séminaire Annuel en Pharmacologie Expérimentale et Clinique, 27-29 novembre 2003
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Page(s) | 541 - 546 | |
Section | Pharmacoéconomie/Pharmacoeconomia | |
DOI | https://doi.org/10.2515/therapie:2004092 | |
Publié en ligne | 1 mars 2007 |
NSAID Use Profiles Derived from Reimbursement Data in France
Profils d'achat des AINS à partir des données d'Assurance Maladie en France
1
Département de Pharmacologie, EA3676, IFR99, Université Victor Segalen-Bordeaux-2, Bordeaux, France
2
Caisse Primaire d'Assurance Maladie des Landes, Mont-de-Marsan, France
3
Faculté de Pharmacie, Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada
Received:
22
September
2003
Accepted:
20
January
2004
Because extrapolation of adverse event rates from clinical trials to the general population relies on the assumption of similar drug-usage patterns, we have studied usage patterns for nonsteroidal anti-inflammatory drugs (NSAIDs) from the National Health Insurance claims database. Reimbursement patterns of NSAIDs and analgesics were studied in a cohort of 232 users, half selected from authorisations of reimbursed spa cures, and the other half – strictly matched according to age and gender – who had redeemed at study onset at least one prescription for NSAIDs, analgesics or other antirheumatic drugs. Drug utilisation was measured as the total number of defined daily doses (DDD) bought over the 9-month study period. Over this time, the patients bought a median 45 DDD of NSAIDs out of the 270 needed to cover the whole period. Only two patients bought 270 DDD or more. Median paracetamol use (alone or combined) was 26 days. This study shows that patients use NSAIDs either intermittently or at lower than recommended doses, which is consistent with a primarily symptomatic use. Intermittent or on-demand use of NSAIDs, or at doses lower than full, could partly explain the lower rates of gastrointestinal bleeding and other ulcer complications in postmarketing epidemiological studies than could be expected from the findings of clinical trials.
Résumé
L'extrapolation des fréquences des effets indésirables des médicaments à la population générale à partir des données des essais cliniques présume d'une utilisation similaire des produits. Nous avons donc étudié les remboursements d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) par l'Assurance Maladie dans une population de 232 sujets, dont la moitié avait été acceptée pour une cure thermale de traitement de l'arthrose. L'autre moitié était appariée sur l'age exact et le sexe, et sur le remboursement d'au moins un produit similaire au cours de la période d'inclusion. Toutes les délivrances d'AINS, d'antalgiques, de myorelaxants et d'anti-arthrosiques d'action lente ont été recueillies pendant les 3 mois précédant la cure et les 6 mois suivants, ou la période équivalente chez les non-curistes. Pendant ces 9 mois, ces patients ont acheté une médiane de 45 jours de traitement d'AINS, alors qu'il en faudrait 270 pour couvrir tous les jours de la période d'étude. Seuls deux sujets ont acheté plus de 270 jours de traitement. Pour le paracétamol (seul ou associé), la médiane d'achat était de 26 jours. Notre étude montre que les patients utilisent les AINS de façon intermittente ou à des posologies inférieures aux posologies recommandées, ce qui n'est pas étonnant compte tenu du contexte de traitement symptomatique. L'utilisation intermittente ou à la demande des AINS, ou l'utilisation à des posologies inférieures aux posologies recommandées, pourraient expliquer dans les études épidémiologiques post-AMM (autorisation de mise sur le marché) une incidence de saignements gastro-intestinaux et d'autres complications moindre que celle retrouvée dans les essais cliniques.
Key words: NSAIDs / gastrointestinal bleeding / marketing / adverse effect
Mots clés : AINS / hémorragies gastro-intestinales / marketing / effet indésirable
© Société Française de Pharmacologie, 2004