Utilisation des médicaments par voie orale et syndrome de grêle court : analyse des pratiques

Use of Oral Drugs and Short Bowel Syndrome: an Analysis of Practices

¹ INSERM U1144, Université Paris Diderot, Paris Descartes, Paris, France
² Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, Hôpital Lariboisière, Unité de recherche thérapeutique, Département de médecine interne, Paris, France
³ Service de gastroentérologie et assistance nutritive, Pôle des maladies de l’appareil digestif, Hôpital Beaujon, Clichy, France

Correspondance et offprints : Célia Lloret-Linares, Unité de recherche thérapeutique, 2 rue Ambroise Paré, 75010 Paris, France. E-mail : celialloret@yahoo.fr

Reçu : 17 Octobre 2013
Accepté : 23 Décembre 2013

Résumé

Objectif. Dans ce travail, nous avons souhaité décrire les habitudes de prescriptions chez les patients souffrant d’un syndrome de grêle court (SGC). Méthodes. Les prescriptions de 60 patients souffrant de SGC de type 1 à 3 ont été comparées. Résultats. Soixante-dix-neuf pour cent des médicaments étaient prescrits per os, cette proportion était significativement supérieure chez le type 3 par rapport au type 1. Vingt-neuf pour cent étaient à visée de supplémentation, 14,3 % à visée gastro-intestinale et 11,4 % à visée cardiovasculaire. Les prescriptions par voie orale concernaient de nombreuses classes médicamenteuses. Le nombre de médicaments gastro-intestinaux ou de supplémentation était comparable entre les 3 types. Les posologies n’étaient pas augmentées par rapport aux recommandations hormis pour les médicaments gastro-intestinaux. Conclusion. L’administration par voie orale est fréquente chez les sujets souffrant d’un SGC et à posologie habituelle, en dépit de travaux sur l’absorption qui permettraient d’individualiser la prescription.

Abstract

Objective. To describe drug prescription patterns in patients with short bowel syndrome (SBS). Methods. The drug prescriptions of patients suffering from SBS type 1 to 3 were compared. Results. Seventy-nine percent of the drugs were prescribed by oral route, and this proportion was significantly higher in patients with type 3 compared to tose with type 1. Twenty-nine percent of prescriptions were dietary supplement-drugs, 14.3% were gastrointestinal drugs and 11.4% were cardiovascular drugs. Oral prescription medications for SBS concerned many drug categories. The number of gastrointestinal or dietary supplement drugs was comparable between the 3 types. Drug doses were not increased compared with the recommendations, except for gastrointestinal drugs. Conclusion. The oral administration is common and at usual dosage in patients with SBS despite a lack of studies on absorption that may help to individualize drug prescription.