Numéro |
Therapie
Volume 68, Numéro 3, Mai-Juin 2013
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Page(s) | 149 - 154 | |
Section | Pharmacovigilance / Pharmacovigilance | |
DOI | https://doi.org/10.2515/therapie/2013023 | |
Publié en ligne | 26 juillet 2013 |
Drugs and Cancer: an Analysis of the French Pharmacovigilance Database
Médicaments et cancer : une analyse de la banque française de pharmacovigilance
1 Service de Pharmacologie Clinique, Centre Midi-Pyrénées de
Pharmacovigilance, de Pharmacoépidémiologie et d’Informations sur le Médicament, Hôpitaux
Universitaires de Toulouse, France
2 Laboratoire de Pharmacologie Médicale
et Clinique, Équipe de Pharmacoépidémiologie, INSERM 1027, Université de Toulouse,
Faculté de Médecine, Toulouse, France
3 Service de Cancérologie, Centre
Claudius Regaud, Toulouse, France
Correspondence and offprints: Geneviève Durrieu, Laboratoire de
Pharmacologie Médicale et Clinique, Faculté de Médecine, 37 allées Jules
Guesde, 31000 Toulouse, France. E-mail: genevieve.durrieu@univ-tlse3.fr
Received:
26
June
2012
Accepted:
19
February
2013
Background. Our knowledge on cancers related to drugs remains limited. Among the different pharmacoepidemiological approaches assessing this risk, analysis of reports to pharmacovigilance (PV) system is uncommon. Objectives. To review cancers registered as adverse drug reactions (ADRs) in the French Pharmacovigilance Database (FPVDB). Methods. This study was based on spontaneous reports of ADRs submitted to the French PV system. All cases of cancers reported in the FPVDB between 1995 and 2006 were reviewed. Cases with transgenerational effects, cases from patients with an history of primary cancer and cancers associated with antineoplastic drugs were excluded. Drugs were classified according ATC classification. Results. Out of 207 000 notifications, 414 cases of cancer (998 citations of drugs) were identified. Report s increased from 19 cases in 1995 to 70 in 2006. Patients’ age ranged from 2 to 95 years. Gender was equally distributed. Most frequently reported cancers were lymphomas (22.7%), b asal or squamous cell carcinomas (16.4%) and leukemias (13.8%). Immunosuppressants (37.6%) were ranked in the first position followed by corticosteroids (9.3%). Potential drug-cancer associations, previously described in the literature (immunosuppressants, hydroxycarbamide, mitoxantrone, cyproterone and hormone replacement therapy) were found in the database. Other potential drug-cancer associations (leukemia and non-Hodgkin’s lymphoma after exposition to nucleoside reverse-transcriptase inhibitors or interferon) were also identified. Conclusions. Cancer notifications in a PV database, although usually considered as poorly generalizable to the general population, appears to be useful in the surveillance of cancer risk associated to drugs. It allows both confirmation of already known data and detection of new signals. Combination of present data with pharmacoepidemiological studies and collaborations with cancer registries would allow better identification of these risk signals.
Résumé
Objectif. Notre étude analyse les notifications spontanées d’effets indésirables de type cancer enregistrées dans la banque française de pharmacovigilance (BFPV). Méthodes. Cette étude rétrospective a porté sur toutes les observations de cancers enregistrées comme effet indésirable (EI) dans la BFPV entre 1995 et 2006. Les cas de cancers survenant après une exposition in utero ou chez des patients ayant déjà un antécédent de cancer ou traités pour un cancer ont été exclus. Les médicaments ont été codés selon la classification anatomique, thérapeutique et chimique (ATC). Résultats. Nous avons identifié 414 observations d’EI de type cancer sur les 207 000 notifications de la BFPV enregistrées entre 1995 et 2006. Le nombre de notifications a augmenté de 19 cas en 1995 à 70 en 2006. Les patients (sex-ratio H/F = 1) étaient âgés de 2 ans à 95 ans. Les cancers les plus fréquemment notifiés concernaient les lymphomes (22,7 %), les cancers cutanés baso- ou squamo-cellulaires (16,4 %) et les leucémies (13,8 %). Les immunosuppresseurs (37,6 %) figuraient parmi les médicaments les plus souvent suspectés, suivis par les corticoïdes (9,3 %). Certaines associations médicaments-cancer avec l’hydroxycarbamide, la mitoxantrone, la cyprotérone et les traitements hormonaux de remplacement, déjà décrites dans la littérature, ont été retrouvées dans la BFPV. D’autres associations cancer-médicaments potentielles ont été identifiées (leucémies ou lymphomes non-hodgkiniens après exposition à un inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse ou à un interféron). Conclusion. L’analyse des notifications de la BFPV présente un intérêt majeur dans la surveillance des risques de cancer liés aux médicaments. Elle permet de confirmer des données déjà publiées et peut générer de nouveaux signaux. Associée à des études pharmacoépidémiologiques et aux registres de cancer, ce type de données améliorerait l’identification de ce risque médicamenteux.
Key words: pharmacovigilance / risk / cancer / adverse drug reactions / drugs / French pharmacovigilance network
Mots clés : pharmacovigilance / risque / cancer / effet indésirable / médicaments / réseau français de pharmacovigilance
© 2013 Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique