Information et communication sur les risques liés au médicament et son bon usage auprès des professionnels de santé et du public : principe de précaution, gestion du risque, communication pendant et en dehors des situations de crise

¹ CHU et Université de Bordeaux, Département de pharmacologie, Bordeaux, France
² Laboratoire AstraZeneca France, Direction médicale, Rueil-Malmaison, France
³ AP-HP, Département de la recherche clinique et du développement, Hôpital Saint Louis, Paris
⁴ CHU de Tours, Tours, France
⁵ Sunivion Pharmaceuticals, Marlborough, MA, États-Unis
⁶ Laboratoire Sanofi Aventis, Paris, France
⁷ CIC, CPCET, CHU Timone, AP-HM, Marseille, France
⁸ Le Monde, Paris, France
⁹ Direction générale de la santé, Paris, France
¹⁰ Université de Bordeaux, Bordeaux, France
¹¹ Laboratoire Bristol Myers Squibb, Paris, France
¹² MGersberg Conseil, Chatou, France
¹³ Laboratoire Lundbeck, Issy les Moulineaux, France
¹⁴ CHU, Nantes, France
¹⁵ SFPT, Croissy sur Seine, France
¹⁶ Hotel Dieu, AP-HP, Paris, France
¹⁷ Laboratoire Norgine, Rueil Malmaison, France
¹⁸ Cabinet médical, Saint Epain, France
¹⁹ Laboratoire Janssen Cilag, Issy les Moulineaux, France
²⁰ Hôpital Saint Louis, AP-HP, Paris, France

Correspondance et offprints : Mathieu Molimard, Département de Pharmacologie, Université de Bordeaux, Case 36, 33076 Bordeaux cedex, France. E-mail : mathieu.molimard@u-bordeaux.fr

Reçu : 20 Mars 2014
Accepté : 27 Mai 2014

Résumé

Les crises récentes qui ont secoué le monde du médicament ont mis en exergue la complexité, les bénéfices et les risques de la communication sur le médicament. La difficulté de cette communication trouve son origine dans la diversité des sources d’information et des audiences, la crédibilité des communicants, la difficulté à communiquer l’incertitude scientifique et le principe de précaution. Ce dernier est influencé par des perceptions et des tolérances variables au risque. On observe globalement un manque de formation au risque et un refus de la société actuelle de tout risque. La communication sur le médicament est soumise à des contraintes légales ou réglementaires, utilise souvent des outils et des messages non adaptés à l’audience et méconnait souvent les méthodes de communication. Pour sortir de cette spirale, il convient de coordonner l’information disponible en renforçant le portail unique d’information sur les médicaments et coordonner la communication entre les autorités avec un porte parole unique. Un effort particulier doit être fait sur la formation au bon usage et au risque des médicaments que ce soit à l’intention de la population générale et des patients mais aussi à l’intention des professionnels de santé avec la mise en place d’une plateforme d’enseignement en ligne académique unifiée de formation continue au médicament et à son bon usage.