Numéro |
Therapie
Volume 68, Numéro 1, Janvier-Février 2013
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Page(s) | 31 - 36 | |
Section | Pharmacologie de sécurité / Safety Pharmacology | |
DOI | https://doi.org/10.2515/therapie/2013005 | |
Publié en ligne | 14 mars 2013 |
La prescription de psychotropes durant la grossesse dans le Nord-Pas-de-Calais
Prescription of Psychotropic Medicines to Pregnant Women in Nord-Pas-de-Calais, France
1
Fédération régionale de Recherche en Santé mentale
Nord-Pas-de-Calais,
Lille,
France
2
CHRU de Lille, Pôle de Psychiatrie, Médecine légale et Médecine
pénitentiaire,
Lille,
France
3
Centre lillois d’Études et de Recherches sociologiques et
économiques,
Lille,
France
4
Service médical régional Nord – Picardie, Caisse nationale de l’Assurance
Maladie des Travailleurs salariés,
Villeneuve d’Ascq,
France
5
CHRU de Lille, Pharmacovigilance, Pôle de Santé publique, Pharmacologie
médicale et Pharmacie,
Lille,
France
6
Établissement public de santé mentale de l’Agglomération
lilloise,
Saint André-lez-Lille,
France
7
Université Lille Nord de France,
Lille,
France
Correspondance et offprints : Thierry Danel,
Fédération régionale de Recherche en Santé mentale Nord-Pas-de-Calais,
3 rue Malpart, 59000 Lille, France.
E-mail : thierry.danel@santementale5962.com
Reçu : 8 Juin 2012
Accepté : 14 Septembre 2012
Objectif. La prescription de psychotropes présente des risques durant la grossesse. Il est légitime de mesurer la prescription de ces molécules chez la femme enceinte. Méthode. La prescription des psychotropes aux femmes enceintes a été mesurée à partir de la base de données de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts). Le taux a été comparé aux prescriptions chez les femmes non enceintes de la même tranche d’âge. Résultats. Il y a une baisse de prescription de psychotropes durant la grossesse comparativement à une population non enceinte de même âge. Pour autant une femme sur vingt environ s’est vue prescrire une spécialité présentant un risque néonatal, et quatre sur mille une spécialité à risque malformatif durant le premier trimestre. Conclusion. Si le risque embryo-fœtal de la prescription de psychotropes est en général pris en compte il conviendrait de mieux communiquer sur la tératogénicité de certaines molécules.
Abstract
Aim. Prescription of psychotropic medicines carries risks to pregnancy. It is therefore appropriate to measure the prescription rate of these compounds in pregnant women. Method. We studied the prescription rate for psychotropic agents to pregnant women from the Cnamts medicines reimbursement data and we compared this to prescriptions in non-pregnant women in the same age group. Results. There is a fall in the use of psychotropic agents in women during pregnancy compared to a non-pregnant population of the same age. Pregnant women receive 2.17 times less psychotropic agents. Nevertheless, approximately one out of every twenty women is prescribed a proprietary product with known risk to the neonate and four out of a thousand are prescribed a proprietary product which carries a risk of malformation during the first trimester. Conclusion. Medical practice takes account of embryo-fetal risk in prescribing psychotropic agents in general although more communication is needed about the risk of some compounds during pregnancy.
Mots clés : psychotropes / grossesse / tératogénicité / malformations fœtales
Key words: psychotropic medicine / pregnancy / teratogenticity / fetal damage
© 2013 Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique