Numéro |
Therapie
Volume 66, Numéro 6, Novembre-Décembre 2011
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Page(s) | 499 - 506 | |
Section | Pharmacoéconomie / Pharmacoeconomy | |
DOI | https://doi.org/10.2515/therapie/2011067 | |
Publié en ligne | 21 décembre 2011 |
Le médicament générique au Maroc : enquête auprès des médecins
Generic Drugs in Morocco: Survey of Physicians
1
Laboratoire de Pharmacologie et de Toxicologie, Faculté de
Médecine et de Pharmacie, Marrakech, Maroc
2
Laboratoire de Recherche FCIM, Faculté de Médecine et de
Pharmacie, Université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc
3
Laboratoire de Pharmacologie et de Toxicologie, Faculté de
Médecine et de Pharmacie, Casablanca, Maroc
Correspondance et offprints : Sanaa Zaoui,
Laboratoire de Pharmacologie et de Toxicologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, BP
7010, Sidi Abbad, 4000 Marrakech, Maroc. E-mail : zaouisanaa@yahoo.fr
Reçu :
23
Juin
2009
Accepté :
6
Juillet
2011
Objectifs. Évaluer les connaissances des médecins sur les médicaments génériques et leurs habitudes de prescription, en vue de faire des propositions permettant de développer l’utilisation du médicament générique au Maroc.
Méthodes. Il s’agit d une étude prospective réalisée auprès de 100 médecins exerçant dans différents secteurs, au moyen d’un questionnaire comprenant 14 questions. Les points abordés dans ce questionnaire portaient sur l’évaluation des connaissances des médecins concernant les médicaments génériques, leurs habitudes de prescription en matière de médicaments génériques et leur point de vue vis-à-vis du droit de substitution.
Résultats. La prescription des médicaments génériques représente plus de 20 % des prescriptions médicamenteuses chez moins de la moitié des médecins. Pour 68 % des médecins, un générique n’est pas toujours efficace. Lors de la définition d’un médicament générique seulement 66 % des médecins ont mentionné la bioéquivalence avec la molécule mère, et lors de la définition de la bioéquivalence pour presque la moitié (51 %) des médecins, un médicament générique bioéquivalent à la molécule mère est un médicament ayant le même temps de demi-vie. Quatre-vingt-huit pour cent (88 %) des médecins prescrivent les génériques quand le moindre coût est respecté. Soixante-dix pour cent des médecins (70 %) prescrivent les génériques quand la bioéquivalence est démontrée avec la molécule mère. Soixante-huit pour cent (68 %) des médecins sont contre la substitution parce qu’elle présente une entrave à leur liberté de prescription.
Conclusion. En vue d’augmenter l’utilisation des génériques, une meilleure information des médecins s’avère nécessaire. D’autres moyens peuvent être mis en œuvre, d’abord asseoir la qualité du générique marocain par des études de bioéquivalence et réfléchir aux mesures à mettre en place pour encourager les médecins et les pharmaciens à prescrire et dispenser les médicaments génériques, en particulier le droit de substitution.
Abstract
Objective. To assess the knowledge of physicians about generic drugs and their prescribing habits, with a view to making proposals for developing the use of generic drug in Morocco.
Methods. Prospective study conducted among 100 physicians working in different sectors, using a questionnaire comprising 14 questions. The points raised in this questionnaire focused on assessing the knowledge of physicians about generic drugs, their prescribing habits, and their point of view towards the rights of substitution.
Results. The prescription of generic medicines is more than 20% of drug prescriptions in less than half of doctors. For 68% of physicians, a generic is not always effective. When the definition of generic drug only 66% of physicians mentioned bioequivalence with the brand-name drug, and when the definition of bioequivalence, for almost half (51%) of physicians, a generic drug bioequivalent to the brand-name drug is a drug with the same half-life. Eighty-eight percent (88%) of the doctors prescribe generic drugs when lower cost is met. Seventy percent of physicians (70%) prescribe generics when bioequivalence is demonstrated with the brand-name drug. Sixty-eight percent (68%) of doctors are against the substitution because it presents an obstacle to their freedom of prescription.
Conclusion. In order to increase the use of generic drugs, better information for physicians is necessary. Other ways can be implemented, first establish the quality of Moroccan generic by bioequivalence studies and think about steps to put in place to encourage doctors and pharmacists to prescribe and dispense generic drugs, particularly the rights of substitution.
Mots clés : médicaments génériques / connaissances des médecins / prescription / droit de substitution
Key words: generic drugs / knowledge of physicians / prescription / substitution rights
© 2011 Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique