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Therapie
Volume 66, Numéro 2, Mars-Avril 2011
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Page(s) | 139 - 148 | |
Section | Pharmacovigilance / Pharmacovigilance | |
DOI | https://doi.org/10.2515/therapie/2011011 | |
Publié en ligne | 6 juin 2011 |
Pharmacovigilance
Hyponatrémies d’origine médicamenteuse. À propos d’une série de 54 cas notifiés au Centre Régional de Pharmacovigilance de Saint-Étienne
Drug Induced Hyponatremia. About a Series of 54 Cases Notified to The Regional Center of Pharmacovigilance of Saint-Étienne
Centre Régional de Pharmacovigilance, CHU de
Saint-Étienne, Saint-Étienne, France
Correspondance et offprints : Ivan
Fenoglio, Centre Régional de Pharmacovigilance, Bât. A, Niveau 0, Hôpital Nord,
CHU de Saint-Étienne, 42055 Saint-Étienne Cedex 2, France.
E-mail : ivan.fenoglio@wanadoo.fr
Reçu : 8 Juin 2010
Accepté : 12 Novembre 2010
Objectif. Analyser les médicaments les plus souvent rapportés dans les hyponatrémies iatrogènes, en expliquant le mécanisme en cause. Méthodes. Étude rétrospective portant sur 54 cas notifiés entre les 01/01/2003 et 31/12/2009. L’analyse porte sur les classes médicamenteuses, l’imputabilité et le mécanisme; les facteurs de risque, la gravité et l’évolution des cas. Résultats. Quarante-neuf cas ont été retenus. Dans 75,5 % des cas il s’agissait d’une sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH) impliquant un inhibiteur spécifique de la recapture de la sérotonine (ISRS) dans 15 cas, un antiépileptique dans 7 cas, un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) dans 7 cas ou d’autres médicaments dans 11 cas. L’hyponatrémie hypo-osmolaire hypovolémique représentait 12,2 % des cas, incriminant un diurétique thiazidique une fois sur deux. Dans 12,2 % des cas le mécanisme était différent ou non déterminé. Dans 67 % les cas étaient graves. L’évolution a été le plus souvent favorable. Conclusion. Les hyponatrémies médicamenteuses peuvent être graves. Il faut contrôler la natrémie des patients à risque ou symptomatiques et réaliser un bilan étiologique.
Abstract
Objective. Analyze the most frequently reported drug in iatrogenic hyponatremia, explaining the mechanism in question. Methods. Retrospective study on 54 notified cases between the Jan.1st 2003 and Dec. 31st 2009. The analysis focuses on drug classes, accountability and mechanism; risk factors, severity and the evolution of the case. Results. Fourty-nine cases have been retained, 75,5% of the time it was an inappropriate secretion of antidiuretic hormone (SIADH) involving a selective serotonin reuptake inhibitor (SSRI) in 15 cases, an anticonvulsant in 7 cases, a proton pump inhibitor (PPI) in 7 cases or other drugs in 11. The hypo-osmolar hypovolemic hyponatremia was 12.2% of cases, incriminating a thiazide diuretic once in two. The mechanism was different or indeterminate in 12.2% of cases. In 67% cases were serious. The evolution was often favourable. Conclusion. Drug induced hyponatremia can be serious. It must control natremia with patients at risk or symptomatic and conduct the etiological diagnosis.
Mots clés : hyponatrémie / effet indésirable médicamenteux / sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique / inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine / inhibiteurs de la pompe à protons
Key words: hyponatremia / adverse drug reaction / inappropriate secretion of antidiuretic hormone / selective serotonin reuptake inhibitor / proton pump inhibitor
© 2011 Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique