Numéro |
Thérapie
Volume 58, Numéro 5, Septembre-Octobre 2003
Septième Séminaire Annuel en Pharmacologie Expérimentale et Clinique, 28-30 novembre 2002
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Page(s) | 445 - 450 | |
Section | Dopage/Doping | |
DOI | https://doi.org/10.2515/therapie:2003072 | |
Publié en ligne | 1 mars 2007 |
Consommation de produits "aux fins de performance" par les médecins généralistes
Use of "Performance-Enhancing" Drugs by General Practitioners
1
Laboratoire de Psychologie Appliquée "Stress et Société", Université de Reims, Reims, France
2
Direction régionale et départementale de la Jeunesse et des Sports
de Lorraine, Saint-Max, France
Reçu :
8
Novembre
2002
Accepté :
24
Juin
2003
L'objectif de ce travail était de contribuer à décrire les produits consommés par les médecins généralistes pour lutter contre la fatigue ou le stress. Une enquête téléphonique a été menée auprès de 402 généralistes en France (méthode des quotas). Au cours des 12 derniers mois, les 202 répondants (49 femmes et 153 hommes, âgés en moyenne de 45,6 ± 0,6 ans) ont été 19 % à dire avoir pris des produits pour lutter contre le stress (11 % des benzodiazépines), 24 % des produits contre la fatigue, 33 % à fumer du tabac et 20 % à avoir expérimenté le cannabis. Enfin, 44 % ont pris des produits pour "tenir le coup" au cours de leurs études, surtout ceux qui prennent actuellement des produits contre le stress. Ce travail pose deux questions : (i) l'impact de ces usages sur les ordonnances des médecins ; et (ii) la prévention de leurs pratiques addictives.
Abstract
The aim of this work was to test the hypothesis that doctors consume products to help them in their professional practice. A telephone survey was conducted over a 12-month period among 402 general practitioners in France (using a "quota method"). The 202 respondents consisted of 49 women and 153 men, with a mean age of 45.6 ± 0.6 years. Nineteen percent of these respondents said that they had taken products to help with stress (11% had used benzodiazepines), 24% had used products to help with fatigue, 33% had used tobacco, and 20% said that they had experimented with cannabis. Finally, 44% of the respondents said that they had used products to "hold out" during their studies – especially those presently taking products to assist with stress. Two questions must therefore be raised: (i) what is the impact of this addiction on the types of products prescribed by these doctors? and (ii) what steps are taken to prevent doctors from using such products and becoming addicted in the first place?
Mots clés : consommation / produits / médecins / pratiques addictives
Key words: general practitioners / drug use / addiction / prevention
© Société Française de Pharmacologie, 2003