Numéro |
Therapie
Volume 67, Numéro 5, Septembre-Octobre 2012
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Page(s) | 409 - 421 | |
Section | Affaires réglementaires / Regulatory System | |
DOI | https://doi.org/10.2515/therapie/2012065 | |
Publié en ligne | 18 décembre 2012 |
Guide de la Haute autorité de santé (HAS) : les études post-inscription sur les technologies de santé (médicaments, dispositifs médicaux et actes) : principes et méthodes
French Health Authority (HAS) Guidance: The Post-registration Studies on Health Technologies (Drugs, Medical Devices and Instruments): Principles and Methods
1
Unité Méthodologie et Études Post-Inscription, Direction de l’Évaluation
Médico-Économique et de Santé Publique, HAS,
Paris,
France
2
Unité d’Épidémiologie des Maladies Émergentes, INSERM/Institut
Pasteur,
Paris,
France
Reçu : 19 Juin 2012
Accepté : 16 Juillet 2012
L’évaluation d’une technologie de santé s’accompagne souvent d’une incertitude sur les conséquences de son introduction sur la santé de la population. Un recueil de données complémentaires, permettant une réévaluation des technologies concernées, peut être demandé par les autorités de santé. La responsabilité de recueillir ces données « post-inscription » revient aux industriels. La méthodologie proposée est évaluée par la Haute autorité de santé. Ce guide a pour objectif de donner des points de repère sur les aspects méthodologiques de ces études. Il décrit les types d’études envisageables en fonction des objectifs, incluant le recours aux bases de données et cohortes déjà existantes. Il souligne l’importance de constituer un comité scientifique, de définir clairement les objectifs de l’étude, de justifier les choix méthodologiques, de documenter la représentativité ou l’exhaustivité des centres, investigateurs et patients, de limiter les sujets perdus de vue et les données manquantes, de décrire les méthodes d’analyse statistique, les biais et leur impact possible sur les résultats. La publication des résultats de ces études est encouragée.
Abstract
The assessment of a health technology is frequently accompanied by uncertainty about its impact, at short or long terms, on the health of the population. The Health Authorities may request additional « post-registration » data that will allow a relevant reassessment of these technologies. The responsibility to collect this information lies with the industry and the HAS evaluates the methodology. This guideline provides practical benchmarks on methodological aspects of these studies. It describes the different types of studies to consider depending on the objectives, including the use of databases and cohorts and European studies. It emphasizes the importance of establishing a scientific committee, clearly defining the objectives of the study, justifying the methodological choices, documenting the representativeness or completeness of centers, investigators and patients, limiting the number of lost of follow-up patients and missing data, describing the statistical analysis methods, the bias and their possible impact on results. The publication of the results of these studies is strongly encouraged.
Mots clés : évaluation des technologies de santé / études post-inscription / épidémiologie / méthodologie / conditions réelles d’utilisation
Key words: health technology assessment / post-registration studies / epidemiology / methodology / real-life study
Le groupe « Intérêt de santé publique et études post-inscription » (ISPEP). Pascal Auquier (Santé publique, Unité EA3279, Aix Marseille Université, AP-HM, Marseille, France), Elisabeth Baumelou (Direction de la Recherche, Groupe hospitalier de l’Institut Catholique de Lille, Lomme, France), Frédéric de Bels (2005-2007), Marie-Christine Bene (Laboratoire d’Immunologie, CHU de Brabois & Université de Lorraine, Vandoeuvre les Nancy, France), Alain Bernard (Service de Chirurgie cardio-vasculaire et thoracique, CHU Bocage central, Dijon, France), Jean-Pierre Boissel (2005-2012, Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, France), Marie-Odile Carrere (2009-2011, Université de Lyon, GATE CNRS UMR 5824, Ecully, France), Pierre Czerni-chow (Département d’Épidémiologie et de Santé publique, Hôpital Universitaire de Rouen, France), Benoit Dervaux (DRCI, CHRU, Lille, France), Eveline Eschwege (Directeur de Recherche Honoraire INSERM, Centre de Recherche en Épidémiologie et Santé des Populations, UMR-S 1018, Villejuif, France), Pascale Fabbro-Peray (BESPIM-Biostatistiques, Épidémiologie, Santé publique et Information médiale - CHU de Nîmes, Groupe hospitalier Carémeau, Nîmes, France), Bruno Falissard (2005-2010, INSERM-U669 PSIGIAM, Paris, France), Annie Fourrier (INSERM-U567, Centre Hospitalo-Universitaire CIC0005, Université Bordeaux Segalen, Bordeaux, France), Didier Guillemot (2005-2007, Institut Pasteur, Université Paris-Ile de France Ouest Paris, France), François Lacoin (Médecin généraliste, Albens, France), Maryse Lapeyre-Mestre (Service de Pharmacologie clinique, CHU de Toulouse, Équipe de Pharmaco-épidémiologie, UMR-INSERM 1027 - Épidémiologie et analyses en santé publique - Risques, maladies chroniques et handicaps, Université Paul Sabatier, Toulouse, France), Patrick Maison (Président, Hôpital Henri Mondor, AP-HP, UPEC, INSERM U955, Créteil, École Normale Supérieure, Département d’Études cognitives, Paris, France), Jacques Massol (2005-2009, Président, UFR de Médecine, Université de Franche Comté, Besançon, France), Emmanuel Oger (INSERM-U780, Section Épidémiologie Cardio-vasculaire, Université Paris Sud 11, Villejuif, Département de Médecine Interne, GETBO, Hôpital de la Cavale Blanche, Brest), Françoise Roudot-Thoraval (Service de Santé publique, Hôpital Henri Mondor – APHP ; Université Paris-Est-Créteil), Patrice Trouiller (2009-2011), Muriel Vray (Unité d’Épidémiologie des maladies émergentes, INSERM/Institut Pasteur, Paris, France), Mahmoud Zureik (INSERM U700, Faculté de Médecine Xavier Bichat, Université Denis Diderot, Paris VII, Paris, France).
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