Numéro |
Therapie
Volume 66, Numéro 1, Janvier-Février 2011
|
|
---|---|---|
Page(s) | 81 - 86 | |
Section | Pharmacovigilance / Pharmacovigilance | |
DOI | https://doi.org/10.2515/therapie/2011006 | |
Publié en ligne | 7 avril 2011 |
Pharmacovigilance
Heptavalent Pneumococcal Conjugate Vaccine (PCV7): French Survey of Serious Adverse Reactions
Vaccin heptavalent conjugué contre le pneumocoque (PCV7) : surveillance française des effets indésirables graves
1
CHRU de Tours, Service de Pharmacologie Clinique, Centre Régional
de Pharmacovigilance et d’Information sur le Médicament, Tours, France
2
Université François Rabelais de Tours, Service de Pharmacologie Clinique,
Centre Régional de Pharmacovigilance et d’Information sur le Médicament, Tours,
france
3
Wyeth Pharmaceuticals, Paris, France
Correspondance et offprints : Elisabeth Autret-Leca, Service de Pharmacologie, CHRU de Tours, 2 boulevard Tonnellé, 37044 Tours Cedex 9, France. E-mail : autret-leca@med.univ-tours.fr
Received: 31 May 2010
Accepted: 29 July 2010
Purpose. Previous study did not reveal any particular heptavalent pneumococcal conjugate vaccine (PCV7) related risk. However, french drugs agency (Afssaps) requested the continuation of its surveillance. Methods. All serious PCV7-related adverse drug reactions spontaneously reported between October 1, 2004 and December 31, 2007 to the French pharmacovigilance centers or to Wyeth Pharmaceutical France were included. Vaccine failure was defined as an invasive pneumococcal infection due to vaccine serotype which occurs at least 15 days after the third dose of vaccine. Incidence rates were estimated according to the doses number except for vaccine failure estimated according to the vaccinated children number. Results. During the 39-month follow-up period, 154 serious adverse drug reactions were spontaneously reported: convulsions (17%), fever (13%), hypotonia (10%), sudden death (7%) and thrombopenic purpura (6%). Evolution was recovery in 72% of cases. PCV7 was the only suspect medication in 28% of cases. The median age was 4 months (range 1-108), and the children’s sex was male in 53%. The adverse drug reaction recurred after a subsequent injection in six cases. Among the 24 pneumococcal infections PCV7 failure was certain in 4 cases. The incidences of serious adverse drug reactions did not differ from our previous survey, except the incidence of thrombopenic purpura and of PCV7 failure which seems to be increasing. Conclusions. This new study confirms the risk of vascular purpura, raises the thrombopenic purpura issue, and the emergence of PCV7 failures which will need a strict monitoring of the future 13 valences vaccine.
Résumé
Introduction. Deux études n’ont pas mis en évidence un risque particulier associé au vaccin conjugué heptavalent contre le pneumocoque (PCV7). Cependant, la poursuite de la surveillance des effets graves a été souhaitée par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps). Matériel et méthode. Tous les effets indésirables (EI) graves associés au PCV7 notifiés entre le 1er octobre 2004 et le 31 décembre 2007 aux Centres régionaux de Pharmacovigilance ou à Wyeth Pharmaceutical France ont été inclus. Un échec vaccinal était défini par une infection due à un sérotype vaccinal et survenant au moins 15 jours après la troisième dose de PCV7. Les taux d’incidence ont été calculés en fonction du nombre de doses vendues sauf pour les échecs rapportés au nombre d’enfants vaccinés. Résultats. Durant les 39 mois de suivi, 154 EI graves ont été notifiés : convulsions (17 %), fièvre (13 %), hypotonie (10 %), mort subite (7 %) et purpura thrombopénique (6 %). L’évolution a été une guérison dans 72 % des cas. Le PCV7 était le seul médicament suspect dans 28 % des cas. L’âge médian était de 4 mois (extrêmes 1-108), et le sexe était masculin dans 53 % des cas. L’EI a récidivé lors d’une injection suivante dans six cas. Parmi les 24 infections à pneumocoque, un échec du PCV7 est certain dans 4 cas. Les incidences des EI graves sont proches de celles estimées lors de notre étude précédente, excepté celle du purpura thrombopénique et des échecs du PCV7 qui ont tendance à augmenter. Conclusion. Cette nouvelle étude confirme le risque de purpura vasculaire, pose le problème d’un risque de purpura thrombopénique et soulève la question de l’émergence d’échecs du PCV7 qui nécessitera une surveillance particulière du futur vaccin conjugué à 13 valences contre le pneumocoque.
Key words: heptavalent pneumococcal conjugate vaccine / adverse drug reaction / children / invasive pneumococcal disease
Mots clés : vaccin conjugué heptavalent contre le pneumocoque / PCV7 / effets indésirables médicamenteux / enfant / infection à pneumocoque
© 2011 Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique