Évaluation de la pratique de l'automédication chez les plongeurs en scaphandre autonome

Evaluation of Self-Medication by Scuba Divers

¹ Service de Médecine Interne Gériatrique, CHU Caremeau, Nîmes, France
² Service de Réanimation Médicale, CHU Caremeau, Nîmes, France

Reçu : 29 Avril 2004
Accepté : 8 Novembre 2004

Résumé

Contexte : Une étude descriptive de l'automédication a été réalisée chez les plongeurs en scaphandre autonome français. Matériels et méthodes : Sur 220 plongeurs interrogés par autoquestionnaire anonyme, nous avons obtenu 106 réponses. Résultats : Quinze pour cent des répondeurs prennent un traitement au long cours, et 60,33 % ponctuellement en cours de plongée, avec un taux de prescription médicale de 37 %. Les antalgiques représentent 43,5 % des médicaments consommés occasionnellement, suivis par la cortisone (14,5 %) et les antinaupathiques. L'étude détaillée de la prise d'aspirine ou de cortisone montre leur détournement à but dopant et la prise de risque liée au profil de plongée pratiquée. La possible influence du médicament sur la plongée est reconnue par 72,6 % mais seulement 59,4 % estiment prendre un risque.

Abstract

Aim: The aim of the study was to evaluate drug use amongst French scuba divers. Methods: An anonymous questionnaire was distributed to 220 people, out of which 106 responded. Results: Fifteen percent of respondents were receiving long-term medication whereas 60.33% of respondents reported taking medication only occasionally when diving. Thirty-seven percent of respondents were taking prescribed medicines. Drugs consumed occasionally included analgesics (43.5%), corticosteroids (14.5%) and antiemetics. A detailed study of aspirin and steroid consumption revealed their misuse for performance-enhancing purposes, the level of risk varying with the type of diving activity. The influence of drug use on personal performance was recognised by 72.6% of divers, but only 59.4% considered that they were putting themselves at risk by self-medicating.