HIV Preventive Vaccine Research at the ANRS: The Lipopeptide Vaccine Approach

La recherche d'un vaccin préventif contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) à l'ANRS

¹ INSERM U567, Cochin Institute, Immunology Department, CNRS UMR 8104, Paris V University, Paris, France
² Agence Nationale de Recherches sur le SIDA (ANRS), Paris, France
³ Protein Engineering and Research Department, CEA-Saclay, Gif-sur-Yvette, France

Abstract

The HIV (human immunodeficiency virus)/AIDS epidemic is of unprecedented gravity and is spreading rapidly, notably in the most disadvantaged regions of the world. The search for a preventive vaccine is thus an absolute priority. For over 10 years the ANRS (Agence Nationale de Recherches sur le SIDA) has been committed to an original programme combining basic science and clinical research. The HIV preventive vaccine research programme includes upstream research for the definition of immunogens, animal models, and clinical research to evaluate candidate vaccines. In 2004, most researchers believed that it should be possible to obtain partial vaccine protection through the induction of a strong and multiepitopic cellular response. Since 1992, 15 phase I and II clinical trials have been established with the aim of evaluating the safety of candidate vaccines and their capacity to induce cellular immune responses. The candidate vaccines tested were recombinant canarypox viruses (ALVAC) containing sequences coding for certain viral proteins, utilised alone or combined with other immunogens (whole or truncated envelope proteins). An original strategy, based on the use of lipopeptides, is also under development. These vaccines comprise synthetic fragments of HIV proteins associated with lipids that facilitate the induction of a cellular immune response. These approaches have within a short time allowed the assessment of a prime-boost strategy combining a viral vector and lipopeptides.

Résumé

L'ampleur prise par l'épidémie de VIH (virus de l'immunodéficience humaine)/SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise) a dépassé les prévisions les plus pessimistes. L'épidémie ne cesse de se développer en particulier dans les régions du monde les plus défavorisées. Seul un vaccin efficace permettra d'enrayer ainsi la progression de l'épidémie. L'ANRS (Agence Nationale de Recherches sur le SIDA) s'est engagée depuis plus de 10 ans dans un programme original alliant recherche fondamentale et recherche clinique. Le programme de recherche de l'Agence en matière de vaccin préventif couvre l'ensemble des champs expérimentaux : recherche d'amont pour la définition d'immunogènes, recherche animale et recherche clinique pour l'évaluation de candidats vaccins. En 2004, la plupart des chercheurs pensent qu'il sera possible d'obtenir un vaccin capable d'induire une protection partielle par l'induction d'une réponse immunitaire à médiation cellulaire dirigée contre plusieurs protéines du virus. Depuis 1992, une douzaine d'essais ont été réalisés sous l'égide de l'ANRS. Les candidats vaccins testés ont été des virus canarypox recombinants (ALVAC) contenant des séquences codant pour certaines protéines virales, utilisés seuls ou associés à d'autres immunogènes (protéines de l'enveloppe entières ou tronquées). L'ANRS développe également une stratégie originale basée sur l'utilisation de lipopeptides. Ceux-ci sont constitués de fragments synthétiques de protéines du virus associés à des lipides facilitant l'induction d'une réponse immunitaire cellulaire. Ces approches (ALVAC et lipopeptides) ont permis très tôt d'évaluer la stratégie "prime-boost ". Cette stratégie de vaccination qui permet d'amplifier la réponse immunitaire s'effectue en deux temps : une primo-immunisation avec un vaccin recombinant, suivie d'un rappel avec des fractions protéiques du virus VIH.