Numéro |
Therapie
Volume 67, Numéro 3, Mai-Juin 2012
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Page(s) | 243 - 250 | |
Section | Pharmacovigilance / Pharmacovigilance | |
DOI | https://doi.org/10.2515/therapie/2012032 | |
Publié en ligne | 9 août 2012 |
Pharmacie clinique et pharmacovigilance à l’hôpital : bilan et perspectives après 9 ans d’expérience
Clinical Pharmacy and Pharmacovigilance over a Period of Nine Years in Hospital
1
Service Pharmaceutique, Hôpital de la Croix Rousse,
Lyon,
France
2
Centre Régional de Pharmacovigilance de Lyon, Hôpitaux de
Lyon, Lyon,
France
3
Service Médical d’Accueil, Unité d’Hospitalisation de Courte
Durée, Hôpitaux de Lyon, Lyon, France
4
Service de Réanimation Médicale, Hôpital de la Croix
Rousse, Lyon,
France
Correspondance et offprints : Bruno Charpiat,
Service Pharmaceutique, Groupement Hospitalier Nord, Hôpital de la Croix Rousse, 103
Grande-Rue de la Croix-Rousse, 69317 Lyon Cedex 04, France. E-mail :
bruno.charpiat@chu-lyon.fr
Reçu :
13
Décembre
2011
Accepté :
22
Mars
2012
Introduction. La sous-notification reste un obstacle important à l’évaluation en pharmacovigilance et les pharmaciens déclarent peu d’effets indésirables en France. Objectifs. Rapporter comment l’intégration du pharmacien dans les unités de soins peut contribuer à la détection et au signalement des effets indésirables médicamenteux et étudier la validité des déclarations produites. Matériel et méthode. De 2002 à 2010, nous avons recueilli et analysé de manière prospective toutes les déclarations de pharmacovigilance faites par les pharmaciens dans un établissement hospitalo-universitaire et transmises au centre régional de pharmacovigilance (CRPV). La validité a été évaluée sur la base du nombre de cas retenus par le CRPV. Résultats. Deux mille dix-sept déclarations ont été envoyées. Au cours des quatre dernières années, le nombre annuel de dossiers envoyés a varié entre 250 et 350. Il a été multiplié par 10 par rapport à l’année 2001. Seulement 8,6 % des dossiers transmis n’ont pas été validés comme effet indésirable par le CRPV pour différents motifs : pas de lien de causalité entre l’effet indésirable et la prise de médicament, problème de chronologie, manque de données... Conclusion. L’intégration de la déclaration des effets indésirables dans les activités quotidiennes du pharmacien constitue un moyen d’augmenter de manière très significative (augmentation d’un facteur 9,6 à 13,4) le nombre de dossiers transmis au système de pharmacovigilance.
Abstract
Introduction. Underreporting is the main limit in any pharmacovigilance system relying on spontaneous notification. Available data emphasize that pharmacists report few adverse drug reactions (ADRs) in France. Objective. To report how the integration of pharmacists in health care units contributes to reporting of ADRs and to study the validity of the reports. Method. Over a period of nine years we have prospectively collected and analyzed all ADRs collected by pharmacists in a university hospital setting and notified to the regional center of pharmacovigilance. Results. Over the study period 2017 notifications were sent. Over the past four years the annual number of reports varied between 250 and 350. This amount is approximately ten times the number referred by physicians during the year preceding the beginning of this work. Only 8.6% of the submitted notifications were rejected by the pharmacovigilance center for various reasons: no causal link between the adverse event and taking medication, problem of timing, lack of data... Conclusion. The integration of the adverse reaction reporting in the daily activities of the pharmacist is a mean to increase very significantly the number of reports (factor of increase of 9.6 to 13.4).
Mots clés : pharmacovigilance / pharmacie clinique / pharmacien / pharmacologue / déclaration d’un effet indésirable
Key words: pharmacovigilance / clinical pharmacy / pharmacist / pharmacologist / adverse drug reaction report
© 2012 Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique